Le coaching personnel et professionnel est centré sur un individu et sur ses objectifs de développement personnel et professionnel dans un environnement global.
En tant que forme d’accompagnement individuel des managers et des leaders, le coaching a fait ses preuves : en France, quasiment toutes les grandes entreprises y ont aujourd’hui recours. Mais le coaching évolue : ce n’est plus seulement un métier, c’est une culture à part entière. Cette pratique connaît un véritable changement d’échelle et de conception. Pour les entreprises, c’est un virage capital qu’il lui faut savoir saisir, pour les individus c'est une nouvelle approche à apporter à leur bien-être quotidien.
Mais alors quelles sont les tendances qui marqueront le coaching à l'avenir?
1. La digitalisation du coaching
Le digital est présent dans tous les domaines et la formation personnelle ne fait pas exception. Le coaching individuel et physique bien que très plébiscité dans le domaine, a tendance à diminuer pour être remplacé par de nouvelles démarches. Il est notamment remplacé par des webinars et des formations en ligne ou encore des séances de coaching par visioconférence. Accessible et facilement adaptable aux emplois du temps, le coaching numérique va certainement devenir la norme . En outre, même si l'aspect humain reste fondamental, les solutions digitales permettent d'offrir une expérience client plus flexible, d’offrir du contenu et des ressources disponibles tout le temps et partout, de pouvoir échanger avec une communauté travaillant les mêmes aspects que le client, tout en permettant de réduire les coûts des formateurs et par conséquent de proposer des heures de coaching plus abordables.
2. Le coaching dépassera le consulting
La « culture du coaching » est centrée sur le lien : elle promeut la coopération et l’agilité dans des contextes de changement permanent, et des pratiques de management favorisant l’autonomie.
Les consultants interviennent pour transmettre leurs compétences. Les écarts d'âges dans les entreprises grandissants, les connaissances à transmettre deviennent plus nombreuses. Le coaching permet donc de faciliter le transfert de "soft skills" et d’expérience de manière générale plutôt que de compétences pures.
Ceci est encore plus vrai que les autodidactes trouvent des réponses à leurs problèmes de compétences facilement grâce à internet. Qu'il s'agisse d'améliorer ses compétences sur des outils comme excel ou une CRM ou de suivre les nouveaux progrès en matière de marketing par exemple, une personne qui le souhaite peut trouver un certain nombre de réponses par elle même et gratuitement.
En revanche quand il s'agit du management d'une équipe, de gestion de conflits ou même d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, les articles sont nombreux mais les solutions moins concrètes, et être assisté par un coach devient une solution ayant une véritable valeur ajoutée.
3. Le coaching pourra prouver des résultats concrets
Un organisme ne sera choisi par un client que s'il est en mesure de prouver son efficacité. Le digital permet de compiler des données sur les formations effectuées et sur le suivi des élèves. Il est ainsi possible d'analyser les retours et de présenter des résultats concrets à la fois quantitatifs et qualitatifs, basés sur des avis, des retours d’expérience ou même quantifiés en retour sur investissement (ROI).
Par exemple, un commercial ayant été coaché sur la gestion de son temps pourra concrètement tirer les conclusions de ses résultats avant et après l'intervention du coach et donc mesurer le gain qu'il en tire au fil de temps.
D'ailleurs, basé sur les statistiques de l'ICF ( International Coach Fédération, première fédération sur le marché du coaching présente dans plus de 100 pays) 80% des personnes ayant été assisté par un coach dans le milieu professionnel constatent une amélioration de leur confiance en eux, et 70% une augmentation de leur performance au travail. En parallèle 86% des entreprises ayant mis à disposition des coachs pour leurs collaborateurs affirment qu'elles répéteraient leur investissement.
4. Le coaching d'expérience dépassera celui d'explication
Basée sur l'expérience, une formation sera plus efficace. Des informations déconnectées des besoins réels ne sont que très rarement assimilées dans leur ensemble. En effet, afin de développer une réelle compétence, l'expérimentation est nécessaire. Ansi, les coachs, plutôt que de favoriser l'analyse ou l'apprentissage, auront à cœur de proposer des expériences, d'orienter, et de capitaliser sur les conséquences pour le client. Ceci étant possible, encore une fois grâce à la dématérialisation des processus, et à la mise en place de micro-sessions, avec des check-up réguliers plutôt que de longues sessions de formation. Chacun pourra ainsi s'approprier les compétences enseignées en se basant sur des expériences uniques et personnelles.
5. Travailler avec un coach sera la norme
Il apportera ses connaissances à un plus grand nombre de personnes grâce aux outils numériques et pourra individualiser les formations qu'il dispensera. Il agira à tous les niveaux de l'entreprise et pas uniquement au sommet de la hiérarchie. Le coaching va se démocratiser et être de plus en plus répandu, au point de devenir la norme.
En effet, un grand nombre d'entreprises ont déjà recours à des coachs notamment dans les pays anglo-saxons, d'où la pratique est arrivée. Demain, peut-être que les formations professionnelles seront même complétées par l'accompagnement d'un coach.
En tout cas, comme le démontre une étude menée par l'ICF en 2016, qu'il s'agisse des coachs ou des managers utilisant des compétences en coaching, le coaching a encore de nombreuses opportunités devant lui, comme l'amélioration de la sa crédibilité et de la connaissance de ses avantages par les clients.
6. Les coachs se spécialiseront
Comme sur tout marché, plus le marché est mature et plus il se complexifie, plus la spécialisation apparaît. Pour qu'un coach apporte des résultats efficaces à ses clients, il doit bien connaître leur problématique et leur environnement, sans quoi il n'a pas plus de valeur ajoutée pour le client que de l’écouter et de le conseiller du mieux possible.
Par conséquent certains coachs se spécialiseront sur des marchés et secteurs en particulier (Industrie, tertiaire, PME, grands groupes, auto entrepreneurs ...) sur des problématiques personnelles spécifiques (Famille, solitude, socialisation...) ou encore sur des méthodologies particulières (nombre de séances, supports, accompagnement actif ou passif...)
La spécialisation de chacun s'adaptera aux demandes sur le marché, mais aussi à la formation ou expérience respective de chaque coach.
7. Le lois évolueront sur ce marché
Actuellement, il existe peu de réglementation. La mise en place de règles précises va transformer l'activité de coach en une profession reconnue. D'ailleurs, en collaboration avec l'European Mentoring and Coaching Council, l'ICF a déposé un texte auprès du Comité Economique et Social Européen donnant une définition commune et précisant les compétences de base du coach.
Si la régularisation peut être perçue comme un frein à l'entrée dans la profession, elle permettra également de distinguer les coachs professionnels des coachs « amateurs ». Le nombre de candidats risquant de croître de façon exponentielle, des formations reconnues ne peuvent qu'être utiles aux recruteurs qui devront les évaluer.
La profession reste néanmoins ouverte et non régie par un lobby ou sujette à des barrières à l'entrée restrictives . Malgré tout, de plus en plus de personnes vont entrer dans la profession, d'ailleurs cela se matérialise par l'apparition de plus en plus d'écoles de coaching.
Aujourd'hui il est intéressant de noter que si 70% des coachs ayant répondu à l'etude de l'ICF , détiennent au moins une certification, mais presque 60% des managers et clients n'en ont pas connaissance ou pensent que le coach n'en a pas, ce qui suppose qu'un travail important reste à réaliser en terme de communication sur ces éléments.
8. De nouvelles solutions pour les coachs émergeront
La formation personnelle devient un enjeu central pour les individus, et certaines entreprises en prenne aussi conscience. Ceci conduit à une augmentation de la valeur du marché, des acteurs externes au marché vont par conséquent se positionner sur ces nouvelles offres pour offrir des produits répondant aux besoins des coachs ou des clients. Par exemple de éditeurs de logiciel SAS peuvent développer des solutions de gestion d'activité adaptés aux coachs, par exemple CoachingCloud ou CoachHub. Des acteurs tels que les plateformes de notation et d'avis des entreprises comme Glassdor pourraient développer un service similaire sur les coachs, utile pour rassurer les clients potentiels . Aujourd'hui il existe déjà aussi un certain nombre de plateformes de mise en relation entre clients et coachs, comme Koach.net.
Conclusion
Plus que jamais, le coaching se doit d’être une valeur sous-jacente à une nouvelle culture du leadership ainsi qu’un boost dans le bien-être des individus de manière générale. Dans cette dynamique-là, de nouvelles formes de coaching apparaîtront, et la pratique s'étendra à de nouveaux besoins.