La récente réforme de la formation professionnelle et l'intention du gouvernement de revoir le système d'apprentissage amènent de grands bouleversements sur le secteur de l'Education et de la formation professionnelle. Après avoir dressé un état des lieux, que diriez vous d'étudier les innovations majeures et les nouvelles tendances du marché de l'éducation ?
1. L'évolution du secteur en chiffre
À la rentrée 2017, en France, l’ensemble du système éducatif public et privé comptait quelque 15,7 millions d’élèves, étudiants et apprentis, soit 110 900 de plus qu’à la rentrée précédente.
Nous constatons une augmentation globale du nombre d'élèves et d'apprenants sur les marchés de l’Éducation et de la formation.
L’enseignement supérieur privé reste le premier contributeur de cette dernière, avec une augmentation des inscriptions de l’ordre de 2,7% au cours de l'année dernière, plus forte que celle enregistrée en 2017 (+ 2,3%).
Les classes préparatoires attirent toujours également, leurs effectifs ayant augmentés à un rythme similaire à celui de l’année précédente (+ 1,3%),
Le nombre d'étudiants universitaires reste quant à lui constant, avec des filières plus ou moins représentées comme celle des Lettres et Sciences Humaines occupant la première place en termes de nombre d'étudiants, suivie par les sciences et l'économie ainsi que par les cursus d'administration des entreprises et de management.
Sans augmentation flagrante du nombre d’apprenants sur le marché de la formation professionnelle, il faut tout de même noter que le montant des dépenses de formation est en hausse depuis plusieurs années et représente aujourd'hui en France 31,6 milliards d'euros.
Il est intéressant de noter que les salariés constituent la plus grande partie des personnes formées (81%) et que 99% d'entre eux estiment "qu'il est important de se former tout au long de sa vie professionnelle".
Dans cette tendance, même si le présentiel reste la méthode de prédilection, le digital gagne du terrain puisqu'il représente presque 47% des formations proposées aujourd’hui .
2. Les innovations majeures
Le secteur est marqué par des mutations majeures, induites notamment par les nouvelles technologies.
Nous assistions à une démocratisation des méthodes de pédagogies innovantes. Ces méthodes (classe inversée, échec productif, digital learning, etc.) basent leur fonctionnement sur les dernières recherches menées dans le domaine de l'éducation et sur l'engouement grandissant pour le numérique. La plupart de ces pratiques sont plus centrées sur l'individu et la collaboration. L'Ecole de commerce de Grenoble, par exemple, a dédié une salle de jeux vidéo sérieux pour tester des méthodes de management.
Les MOOC (Massive Open Online Course) sont également en très forte progression. Selon une étude de Xerfi France, publiée en septembre 2017, plus de 10.000 modules vidéos de MOOC ont été mis en ligne depuis 2011. A l'échelle mondiale, 60 millions de personnes se seraient inscrites à au moins un MOOC au cours des six dernières années.
Les organismes de formation professionnelle participent massivement à cet essor, aux côtés des établissements d'enseignement supérieur dont les cours sont principalement relayés sur des plates-formes spécialisées comme celle d'edX, fondée par l'université d'Harvard et le MIT en 2012.
Appréciées des entreprises, ces formations en ligne représentent un bon moyen d'élargir les compétences de leurs collaborateurs. L'offre B2B est d'ailleurs l'un des leviers de croissance du e-learning : Coursera a par exemple passé des accords avec Air France, Criteo ou encore AXA en 2017 afin de développer la formation digitale de leurs équipes.
Du côté de l'Education, ces MOOC ouverts à tous, payants ou gratuits, sont devenus de véritables moyens d'attraction et de fidélisation pour les universités et des grandes écoles qui souhaitent améliorer le reach de leurs enseignements. Mais en plus d’engager davantage les étudiants, basculer une partie des cours en ligne représente également des économies substantielles pour les établissements d'enseignement supérieur. En effet cela permet une diminution des surfaces louées, des licences informatiques utilisées et bien sûr du volume horaire des professeurs.
L'accroissement de l'audience des cours via internet contribue donc à la fois à renforcer la visibilité de l'établissement, ainsi qu'à offrir une nouvelle source de revenus.
3. Le changement des habitudes des utilisateurs
Du côté des recherches Google, les méthodes d'investigation relatives à l'Education évoluent également. En effet, les internautes recherchent toujours plus via leurs smartphones puisque 43% des recherches ont été réalisées sur mobile, soit une augmentation de 19% par rapport à l'année précédente. Par exemple, 51% des organismes de formation sont identifiés grâce à une recherche sur Internet.
De plus, on observe une tendance saisonnière, avec un pic de requêtes au mois de septembre. Il est néanmoins intéressant de noter que les Coûts par Clic (CPC) ne sont pas directement corrélés au nombre de requêtes, on constate en effet, que les coûts par clic sont les plus élevés d’avril à juin, soit plus de 3 mois en amont des plus fortes recherches.
Conclusion
Visualisation de données, analyse formative, design thinking… Les innovations ne manque pas dans le secteur de l'Éducation et de la Formation, qui fait l'objet de mutations profondes, favorisées par le digital et l'utilisation de nouvelles méthodes d'apprentissages. Ainsi, on estime qu'en 2020, les offres de formations digitales représenteront 56% des formations proposées.
Dans cette dynamique, afin de rester visible et de s’adapter au marché actuel, il convient de pouvoir proposer des services en ligne qui augmentent à la fois les probabilités de conversion, mais surtout la capacité de suivre vos résultats et de toucher un public beaucoup plus segmenté.
