Dans cet article :

    4 exemples d'écoles et universités qui se sont déjà digitalisées

    Alors qu'un grand nombre d'écoles et universités persistent dans un système éducatif traditionnel avec des méthodes d'enseignement qui n'ont pas changé depuis des années, certaines se différencient en intégrant les nouvelles technologies. Cette nouvelle stratégie leur permet de s'adapter au monde d'aujourd'hui et à la demande des étudiants, qui de plus en plus, veulent avoir accès à leurs données n'importe où et n'importe quand.

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    Une étude menée par Zogby Analytics pour Laureate International Universities a ainsi dressé le portrait de l’université de demain, telle que vue par près de 21 000 étudiants du monde entier, âgés de 18 à 24 ans. Ces jeunes estiment que les futurs établissements supérieurs devront être plus flexibles, plus agiles, plus innovants, mieux adaptés aux nouvelles technologies, et surtout plus accessibles pour tous.

    Prés de 66 % des répondants estiment que les bibliothèques doivent être numériques, les cours disponibles en ligne et que les universités doivent proposer des MOOC (Massive Open Online Courses). D'ailleurs, pour plus de 43% des étudiants, les contenus numérisés doivent être libres d’accès et gratuits. L'étude met même en avant l'importance des réseaux sociaux pour les étudiants dans leurs cursus d’études supérieures, favorisant un enseignement participatif, collaboratif et  également plus pragmatique, orienté vers le marché de l'emploi.

    Mais alors, comment intégrer ces éléments et favoriser la transition digitale de son école? Voici  quatre exemples d'universités qui se sont déjà adaptées à cette transformation. 

    MIT (Etats-Unis)

    Le MIT (Massachussets Institute of Technology), chef de file mondial pour l'enseignement et la recherche en science et en technologie, également très réputé dans d'autres domaines comme l'économie, le management, les sciences politiques ou encore la philosophie, fait naturellement partie de ce top 4 car il est véritablement initiateur de ces changements digitaux.

    Il est d’ailleurs intéressant de noter que si nous parlons de transformation digitale il faut distinguer différents niveaux de maturité digitale sur le marché. Pour cela  le MIT a élaboré une classification des différents profils d'entreprises :

    • Les « Beginners » : Ces entreprises à faible maturité digitale entreprennent des expérimentations numériques mais n'ont aucune vision globale et par conséquent aucun objectif précis.
    • Les « Fashionistas » :Ces entreprises mettent en place des solutions digitales, mais de manière segmentée et encore une fois sans stratégie globale et sans des objectifs précis. Le constat est un manque de culture digitale dans l'entreprise de manière générale. 
    • Les « Conservators » : Ce type d'entreprise se caractérise par une vraie prise de conscience de l’enjeu numérique et de ses bienfaits. Elles ont une vision réaliste de ce qu’il serait nécessaire de mettre en place mais elles ne franchissent pas toujours le cap, ou uniquement partiellement.  Contrairement au cas, précédent le problème ne vient pas directement de la culture globale de l'entreprise mais plutôt  d'une hiérarchie en silo, segmentée par service, le département marketing, n'arrivant pas à imposer sa vision et à convaincre la direction de l’intérêt d'un investissement digital.  
    • Les « Digitari » : Ce sont les entreprises les plus avancées en termes de maturité digitale car elles ont un vrai plan stratégique avec des objectifs clairs et définis. De plus elles se caractérisent par une culture digitale transverse à l’entreprise faisant entrer en jeu l’ensemble des services et des collaborateurs. 

    Pour aller plus loin sur l'importance de ces transformations, et pour illustrer encore un peu plus l'avance de cette institution internationale sur d'autres écoles vous pouvez trouver ici une formation en ligne du MIT sur le sujet : Digital Transformation: From AI and IoT to Cloud, Blockchain, and Cybersecurity

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    EDC Paris (France)

    L'EDC Paris Business School a misé sur l'amélioration de la communication interne afin de renforcer le partage et de créer de nouvelles collaborations. Cette volonté se matérialise par une solution en ligne adaptée aux nouveaux usages et répondant aux  attentes des étudiants comme des enseignants. En effet, comme le fait remarquer Stéphane Benoist, expert en solutions informatiques pour les entreprises chez IT Insight France dans son article "'avec l’essor des équipements mobiles (ordinateurs portables et tablettes), les étudiants s’attendent à ce que l’ensemble des ressources dont ils ont besoin soient accessibles en ligne et téléchargeables, sur l’appareil de leur choix, à tout moment et où qu’ils se trouvent. Ils veulent pouvoir conserver sur leur appareil la totalité des supports de cours, allégeant ainsi aussi bien leur sac à dos que leur emploi du temps"

    Le réseau cloud a ainsi été développé de sorte que tous aient accès à un maximum de données et puissent partager leurs connaissances entre eux. C'est une grande évolution, une innovation pédagogique dans l'enseignement supérieur. De fait, en répondant véritablement aux besoins d’une population qui change, avec une génération d’étudiants “digital natives” en attente de technologies et d’outils pour mieux échanger, collaborer et travailler de manière nomade, l'EDC se positionne véritablement en premier de la classe dans la transformation digitale.

    L'EDC Paris offre d'ailleurs à ses étudiants un Master E-Business et transformation Digitale  en partenariat avec Efrei Paris (Ecole d'ingénieurs généralistes du numérique). Ce programme s’adresse aux étudiants désirant acquérir à la fois des compétences managériales et numériques.  Les deux écoles dispensent un cursus à double validation et en partie en anglais, permettant aux étudiants d’obtenir, au terme d’un programme de 2 ans le diplôme de master de l'EDC Paris Business School et le certificat de l’Efrei Paris « Responsable en stratégie digitale et gestion de projet ».

     

    ESSEC (France)

    L'ESSEC Business School est une université qui au-delà de sa renommée internationale et entrepreneuriale se caractérise par son implication dans la formation de ses étudiants au numérique. L'Ecole travaille par exemple en partenariat avec la BNP Paribas, qui développe continuellement, et depuis plusieurs années déjà, son système numérique.

    L'ESSEC a également mis en place des programmes, notamment avec Villa Numeris, pour offrir aux élèves la possibilité de participer au développement de certains outils technologiques.  La villa Numeris est un laboratoire d’idées dont la mission principale consiste à développer et promouvoir les actifs digitaux des collectivités  et des entreprises, par  l’information et la formation de leurs dirigeants avec une  ambition affichée  « Penser digital, rendre réel ». Pour David Lacombled, président de La villa Numeris, « le digital ne vaut que s’il fait le pari de l’humain et donc de la transmission des savoirs et des connaissances. »

     

    KU Leuven (Bélgique)

    Partant du principe que les nouvelles technologies permettent d'agrandir et de multiplier indéfiniment les possibilités, l'université de KU Leaven se spécialise vers une éducation basée sur la méthode digitale. Cette approche nécessite des efforts continus et une politique bien menée mais l'université progresse constamment en intégrant et en testant chaque année de nouveaux instruments de travail afin d'augmenter l'efficacité de leur système éducatif. Elle donne ainsi à ces étudiants l'opportunité d'étudier et d'obtenir un diplôme en ligne via une série de MOOC. Il est donc possible de suivre une formation complète en ligne et d'obtenir une certification. Ceci, permettant de renforcer une image de marque technologique et d'attirer des étudiants internationaux en dépassant les limites physiques que constituent les salles de classe ou le corps professoral.

     

    Conclusion

    Le constat que nous pouvons tirer de ces quatre exemples est que l'enjeu du digital pour les Ecoles et universités dépasse simplement l'aspect marketing de la chose. Il est aujourd'hui fondamental pour ces derniers de s’intégrer dans ce nouveau paysage et d'adapter l'enseignement aux nouveaux supports et aux nouveaux réseaux disponibles pour préparer au mieux les élèves et répondre à leurs attentes. Grâce à cela, les organismes d'enseignement seront en mesure de maximiser leur visibilité, développer leur notoriété et de recruter de nouveaux inscrits plus facilement !

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    L'auteur
    Paul Chalindar
    Paul Chalindar

    Consultant stratégie et chef de projet basé à Bordeaux. Je vous conseille dans la création ou le développement de votre stratégie digitale. J'accompagne aussi les entreprises dans l'onboarding et l'adoption d'outils CRM, de marketing automation ou sales. Discuttons de vos besoins et ambitions : https://meetings.hubspot.com/paul-chalindar1

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